Ce que j'ai appris en jouant du CHOPIN

Aujourd’hui je suis allée marcher au bord du lac en écoutant Chopin et je me suis rappelée d’une anecdote de mon enfance. 

J’ai commencé les cours de piano quand j’avais 4-5 ans. 
Honnêtement je ne me souviens plus si c’était ma décision ou celle de mes parents, 
mais apprendre un instrument a été une des plus belles expériences de ma vie (merci papa, merci maman ! <3 ). 

Ca a aussi été l’une des expériences les plus difficiles. 
Je n’avais pas réalisé le travail et la discipline que ça demandait. 
Je n’avais pas réalisé que la facilité que j’avais à l’école ne me servait à rien quand je me retrouvais face au piano. 
Je n’avais pas réalisé les heures de pratiques que ça nécessitait, 
Et je n’avais aucune idée du niveau de stress que j’allais expérimenter à chaque audition. 

Ah je te jure, jouer du piano dans une salle en forme d’arène où tous les parents se mordent les doigts et prient pour qu’on ne se plante pas,
j’ai jamais rien connu de plus flippant ! 

Un jour lors d’une de ces fameuses auditions que je redoutais tant, 
j’ai découvert Chopin. 

C’était le dernier morceau de la soirée, joué par l’élève le plus expérimenté. 
Et je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais j’ai été envoutée. 
Jusqu’alors j’appréciais les morceaux qu’on me faisait jouer, 
mais jamais je n’avais ressenti autant d’émotions en écoutant une interprétation. 

Après cet instant magique, je n’avais plus qu’une idée en tête : 
IL FALLAIT ABSOLUMENT QUE JE JOUE DU CHOPIN. 
Question de vie ou de mort.  
Je ne voulais pas seulement écouter, 
c’était aussi la première fois que je désirais vraiment choisir un compositeur, 
la première fois que j’étais prête à mettre les heures qu’il faudrait pour faire honneur à ce créateur. 

Avant ça j’étais plutôt une fille indécise. 
L’idée de faire mes propres choix ne m’avait jamais attirée et surtout en matière de musique, une discipline que je ne maitrisais vraiment pas. 

Pourtant, à chaque fois qu’il était temps de choisir un nouveau morceau, la prof me demandait si j’avais une préférence. 
Et ma réponse était toujours : « Non, vous pouvez choisir, je vous fait confiance. ».

Mais cette fois-ci ça allait être différent. 
Cette fois je SAVAIS ce que je voulais. 
Alors j’ai pris mon courage à deux mains, et le mardi soir à 17h30 pendant ma leçon hebdomadaire de piano, j’ai annoncé à la prof : 
« Je sais ce que je veux jouer. Je veux jouer du Chopin ! Je veux vivre sa musique ! Je veux l’incarner ! ». 
(bon ok j’ai peut-être pas utilisé ces mots, mais l’intention y était :p)

Elle a réfléchis deux minutes avant de se tourner vers moi et de me répondre avec un soupir :  
« Quelle jolie idée, mais malheureusement tu n’est pas prête pour ça. 
Chopin c’est difficile, ce n’est pas de ton niveau. Ce sera pour plus tard. ». 

Et voilà, on en resté là. 
Ecrabouillé mon désir de jouer Chopin.
J’étais tellement réservée à l’époque que je n’ai pas osé répliquer. 

Des mois, des années sont passées toujours sans Chopin. 
J’ai tenté parfois de ramener le sujet mais rien à faire, 
Chopin c’était pour les plus âgés, les plus expérimentés. 

Et puis un jour j’ai dû changer de professeure. 
Je n’ai pas tout de suite eu le courage de demander à la nouvelle enseignante mais après quelques cours je n’y tenais plus : 

« Est-ce que... est-ce que pour le prochain morceau je peux apprendre une pièce de Chopin ? ».

« Oh mais bien sûr ! Laquelle te ferait plaisir ? »

Deux semaines plus tard je tenais enfin entre les mains une partition de Chopin et pour la première fois de ma vie je me réjouissais de commencer. 

Tu sais ce qui est marrant dans cette histoire ?
C’est que je ne me souviens même plus quel de morceau c’était !
Parce que ce qui m’a marqué au final c’était ça : 

PERSONNE NE SAIT CE QUE TU ES CAPABLE D’ACCOMPLIR. 
ET PERSONNE N’A LE DROIT DE CHOISIR POUR TOI. 

Bon là tu me diras « Laura t’exagère, c’est pas si grave ton histoire et ta prof avait sûrement raison, tu n’avais peut-être pas le niveau ! ». 

Oui, peut-être. 
Mais je vais te dire ce que je crois : 
Quand tu es capable d’apprécier la beauté de quelque chose, 
c’est que tu la possèdes aussi en toi. 

Quand tu admires les qualités d’une autre personne, 
c’est qu’elles font aussi partie de toi. 

Alors si aujourd’hui il y a quelqu’un que tu admires, 
Ou quelque chose qui te fait vibrer de plaisir, 
C’est que sans le savoir tu en détiens aussi une partie. 

Est-ce que ça veut dire que si tu aimes Chopin tu sauras composer et jouer aussi bien que lui ?
Evidemment que non. 

Est-ce que ça veut dire que si tu admires un artiste, un(e) entrepreneur(e), un(e) coach(e) dans ce monde tu arriveras forcément à accomplir ce qu’ils ont accomplis ?

Non, pas nécessairement. 

Mais ce qui est certain c’est que tu as les ressources en toi pour créer des œuvres avec la même passion, 
avec la même émotion,
et que si tu décides de le faire à ta façon, 
tu pourras à ton tour transmettre au monde ta vraie magie. 

Alors si aujourd’hui tu hésites parfois à te lancer sur une nouvelle voie, 
N’écoute pas ceux qui te disent que « ce n’est pas toi ! » ou « tu n’est pas faît-e pour ça ! ».

Toi seul-e SAIT ce que tu peux créer en une vie,
Et il y a de fortes chances que la même partie de toi qui admire la musique des autres,
Sera celle qui t’aidera à créer tes propres morceaux, 
Et à faire tes propres choix. 

Ecoute-la,
C’est bien la seule qui ne ment pas. 

Love, love love 

Laura x

<3

***

Et toi, raconte-moi? 
Qu'est-ce que tu t'empêche de faire aujourd'hui parce qu'on t'a trop souvent dit que "ce n'était pas pour toi"?
Ou parce que tu as peur de ne pas être à la hauteur? (promis, tu l'es déjà! :D )

<3

Previous
Previous

Comment VAINCRE la PEUR DU REJET (16 conseils du livre "A l'épreuve du NON" de Jia Jiang) - Vidéo

Next
Next

Les DANGERS de la Légèreté