N'OUBLIE PAS...

-- A toutes celles qui souffrent de la maladie de la comparaison aiguë ! (donc moi aussi, hein) ;) --

N’oublie pas pourquoi tu as commencé tout ça. 
C’est tellement facile de tomber dans la comparaison. 
De se dire « oooh si seulement je savais aussi bien parler que celle-ci ! »
Ou encore « aussi bien écrire que celle-là » !
« Si seulement j’avais son âge, sa situation, si je savais être aussi productive, et olalaa si seulement je savais vendre comme elle ! »

« Peut-être que je devrais changer de projet?»
« Peut-être que je devrais les imiter? »
« Peut-être que je n’y arriverais jamais parce qu’on me balance de partout des récits de réussites incroyables et que ça commence à me paraître illusoire ? »

C’est un drôle de monde internet. 
Le même endroit qui nous donne accès à tellement d’inspiration et de connaissance, peut nous embarquer dans des spirales sans fin de comparaisons avec des jours qui se terminent parfois en : « JE SUIS NULLEEEE, PERSONNE NE M’AIMEEE ET J’Y ARRIVERAI JAMAIIIIS». 

Je suis toujours fascinée par la façon dont notre état d’esprit peut courir d’un extrême à l’autre à chaque instant,
suivant le genre de pensée que t’as sur le moment.

Un jour t’es prête à conquérir le monde, 
t’envoie des centaines d’emails, 
tu vides ton cœur devant des milliers d’inconnus,

Et le jour d’après tu fais l’autruche parce que tu es tombée sur la page Facebook d’une meuf que t’admire trop,
que ce jour-là t’es pas au top, 
et qu’à la place d’en être inspirée elle te rappelle que t’es encore loin de son résultat. 

Tu sais le plus marrant dans tout ça ?
C’est que d’autres personnes se comparent aussi à toi !
Ces jours où tu crées dans ta PUISSANCE, il suffit qu’une personne qui te suive
soit à son tour dans un mauvais jour, 
pour se comparer à ton parcours : 
« mince alors, ça bouge de son côté ! ».

Ha, tiens y’a une image marrante qui m’est venue. 
Va savoir pourquoi mais ça me fait penser aux toilettes des filles (ouep sorry les gars j’ai aucune idée de comment ça se passe chez vous haha !).

J’ai ce souvenir des nombreuses soirées en boîte de nuit où on se ruait vers les toilettes pour s’assurer que notre mascara ne coulait pas. 
On débarquait dans ce royaume de femmes qui nous semblaient toutes beaucoup plus canons, et on ne pouvait s’empêcher de se comparer discrètement en se remettant du rouge à lèvre. 
Du coup on se demandait ce qu’on foutait là et on se rappelait pourquoi on amenait toujours de la vodka orange dans une bouteille en plastique (ah non ça c’est ptet juste moi :p ). 

C’est un drôle de monde les toilettes des femmes. 
Et pourtant, c’est dans ces mêmes toilettes qu’on noue souvent les plus belles amitiés. 

« Omg ma chérie j’adoreeee ta robe !! »
« Mais pourquoi tu pleures, raconte-nouuuus, il va le regretter ce salaud ! »
« T’as pas une cigarette ? Ca va si je te raconte tout ce que j’ai foiré dans ma vie comme je suis sûre qu’on va jamais se revoir ? »

En fait je crois qu’après le choc de la comparaison, dès qu’on initiait le dialogue on oubliait un peu tout ça. 
La même meuf qui nous paraissait si parfaite entrait soudain dans notre univers et nous dans le sien, 
et c’est comme si enfin on arrivait à se créer un espace hors du temps, sans la compétition, 
sans le regard des hommes qui nous fait parfois oublier notre sororité. 

On parlait sans filtre, 
on se racontait tout et rien, 
on était peut-être à moitié déchirées, 
mais quand même ça sonnait juste et ça faisait du bien. 
Dès l’instant où on arrêtait de se comparer et on se contentait d’écouter c’est comme si le monde entier semblait s’apaiser. 

Tu vois, je crois qu’avec internet et l’entrepreneuriat c’est un peu comme ça. 
La seule façon de guérir cette éternelle maladie de la comparaison, c’est de dialoguer. 
C’est d’être ouverte. 
C’est d’oser en parler. 
C’est d’écouter. 
C’est de tout faire pour s’entraider. 
C’est de revenir au pourquoi on a commencé tout ça, 
et y’a de fortes chances que ce motif soit le même pour toutes :
pour une envie profonde de rendre ce monde meilleur, 
Et pour donner la voix et la puissance à celles qui ne l’ont pas, 
Afin de guider ensemble l’humanité vers d’autres voies.

Alors les jours où tu envies les autres, 
Les jours où tu as l’impression de t’enfoncer vers le bas,
Les jours où tu passes trop de temps à te comparer et pas assez à être inspirée, 
N’oublie pas que tu n’as pas commencé pour ça.

Tu t’es lancée là-dedans pour suivre ton cœur. 

Tu t’es lancée parce que quelque chose de plus fort que toi t’appelait, 
et que sur ton chemin tu as goûté au bonheur ultime d’oublier le temps parce que tu kiffais tellement. 

Tu t’es lancée parce que tu voulais d’abord aider les autres, 
et que tu réalisais que c’était égoïste de garder tout pour toi, 
toute cette magie que te réjouissais de partager. 

Tu t’es lancée parce que tu as des qualités uniques, 
ce cocktail inédit de talents et de passions que personne d’autre ne possède que toi.

Tu t’es lancée parce que tu as UN FEU en toi et que tu préfèrerais mourir plutôt que de le retenir. 

N’oublie pas tout ça. 
Et tu verras qu’à chaque fois que tu seras tentée de replonger vers la comparaison, 
tu sauras vite retourner vers la compassion, 
et tu tomberas à nouveau dans l’admiration :

Devant tout ce que ces femmes magnifiques sont en train de créer, 
Et surtout devant TOI, 
Devant ce que tu parviendras à ton tour à réaliser avec cette énergie là. 

Alors n’oublie pas. 

Love, love, love

Laura <3

***

Et toi racontes-moi ?
Tes expériences des toilettes des femmes ?
Que fais-tu quand tu souffres de la maladie de la comparaison aiguë ? ( je suis la première à plaider coupable haha !)

T’as kiffé cet article ? 
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Juste ici: https://www.lauranathalie.com/blog/2018/7/26/je-taime-je-te-hais

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